« Je m'appelle Ramiz, j'ai 40 ans. En Irak, j'étais ingénieur en électricité. Mais ça, c'était avant. Avant l'attentat dans lequel ma femme Rana, notre fils de 3 ans, Bashar, et moi-même avons failli perdre la vie. Ce dimanche-là, en pleine messe, des terroristes ont tué des dizaines de personnes et en ont blessé 35 autres. Mon épouse a reçu une balle dans la cuisse gauche. Heureusement notre famille a été prise en charge par les autorités françaises qui nous ont tous envoyés à Paris pour les soins de Rana. Aujourd'hui, nous aimerions rester en France. »
Pendant l'invasion de Daesh, les chrétiens des villes assaillies par les extrémistes avaient dû fuir.
Du 5 au 7 mars 2021, le pape François est venu en Irak. C'est une visite historique, la première d'un pape sur la terre d'Abraham. Il est venu réconforter les chrétiens. Au cours de ce voyage, le pape François a eu des mots et des gestes très forts. Il avait déjà rencontré le grand imam Ahmed al Tayeb, figure de l'Islam sunnite. Il avait signé avec lui une déclaration sur la fraternité humaine. Le samedi 6 mars, en Irak, il rencontre pour la première fois, le grand ayatollah Ali al Sistani, figure spirituelle importante du chiisme irakien. Les sunnites et les chiites sont les deux branches de l'Islam ; elles sont très souvent en conflit. Le pape souligne l'importance de la collaboration et de l'amitié entre les communautés religieuses, et celle de cultiver le respect réciproque et le dialogue. Plus tard en soirée, dans la plaine d'Ur, patrie d'Abraham, les responsables des religions différentes récitent ensemble une Prière des Enfants d'Abraham.
Aujourd'hui, la moitié des chrétiens exilés sont rentrés en Irak, et ils parlent davantage de pardon que de vengeance. La famille de Ramiz est-elle retournée vivre dans son pays ? Prière
Esprit Saint, amour du Père et du Fils, aide-nous, nous les enfants d'Abraham, à cultiver les fruits des gestes et des paroles que notre pape François a semés en Irak.
