Lorsque nous lisons l'histoire de la petite Anne-Gabrielle (voir les pages 7 et 14), nous sommes certainement nombreux à nous poser cette question :
« Pourquoi Dieu a-t-il infligé tant de souffrances à cette enfant ? »
Dieu permet la souffrance, mais il ne l'envoie pas. Si Dieu envoyait la souffrance, cela voudrait dire qu'il en est l'auteur. Or Dieu n'est pas l'auteur du mal. Quand Dieu la permet, « la souffrance est aussi un appel à manifester la grandeur morale de l'homme, sa maturité spirituelle » (Jean-Paul II, Lettre apostolique Salvifici doloris, « le sens chrétien de la souffrance humaine », § 22 – 11/02/1984).
Anne-Gabrielle a vécu pleinement ce que Jean-Paul II cite dans Salvifici doloris :
« À l'exemple du Christ, la souffrance peut devenir une prière. Unie à celle de Jésus, la souffrance est capable d'entrer dans l'ordre de l'amour et de retomber en grâces pour les autres. »
Pendant le dernier mois de sa vie, Anne-Gabrielle souffre beaucoup, mais elle vit des temps très forts : elle demande pardon à tous ceux qu'elle a pu blesser. Elle redit son amour à ses parents, à son frère et à ses deux sœurs. Elle parle souvent à Jésus comme s'il était présent dans la pièce. On lui confie des prières. Le curé de sa paroisse lui a permis de communier tous les jours. Anne-Gabrielle s'éteint dans la soirée du 23 juillet 2010, après une agonie de trente heures pendant laquelle elle est restée consciente jusqu'au bout.
Le procès en béatification d'Anne-Gabrielle Caron s'est ouvert officiellement le 12 septembre 2020 en l'église de sa paroisse Saint-François-de-Paule à Toulon. Prière
« Tout homme peut, dans sa souffrance, participer à la souffrance rédemptrice du Christ. » (Salvifici doloris) Seigneur Jésus, c'est un grand réconfort pour celles et ceux qui souffrent et qui t'aiment.