Grégory a un métier à risques ; sa tante le confie quotidiennement au Seigneur. Il le sait, et il lui dit de temps en temps :
« Je sais que tu pries pour moi, et ça me rassure. Quand on va au casse-pipe, je pense à ta prière, et ça me donne du courage. » Un jour, elle lui dit : « Grégory, toi aussi, tu peux demander au Bon Dieu de t'aider. » - Oh non, ça je ne pourrais pas ! « Pourquoi tu ne peux pas ? » - Le Bon Dieu penserait que j'ai un sacré culot de lui demander des choses, alors que…
Le neveu a une vie privée un peu cabossée, comme on dit pudiquement. Il pense qu'il n'est pas digne de s'adresser au Seigneur. Sa tante est émue par sa droiture.
« Écoute, Grégory, lui dit-elle, si Jésus nous a raconté la parabole de l'enfant prodigue, c'est pour nous montrer, à travers ce père aimant et plein de bonté, mais qui n'est qu'un homme, combien l'amour et la bonté de Dieu sont infiniment plus grands. Tu te souviens de ce fils qui est parti gaspiller sa part d'héritage en menant une vie dévergondée ? » - Oui, je m'en souviens un peu. Sa tante continue : « Lorsque le garçon eut tout dépensé, et qu'il fut dans un grand besoin, il se dit : « Je me lèverai, j'irai vers mon Père, et je lui dirai : « Père, j'ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d'être appelé ton Fils. Traite-moi comme l'un de tes ouvriers. » Il se leva et s'en alla vers son père. Mais quand celui-ci l'a vu arriver, il a couru au-devant de lui, et il l'a embrassé. Son fils qui était perdu, était retrouvé. » (Cf. Luc, chap. 15, versets 12-24)
Voilà comment est le cœur de Dieu. Il nous fait dire par son prophète Isaïe : « Tu as du prix à mes yeux, tu as de la valeur et je t'aime. » (Isaïe chap. 43, v. 4) Dieu n'aime pas l'Homme en général, il aime chacun d'entre nous d'une manière personnelle et singulière. Il tisse donc une relation particulière avec toi, avec moi.
Alors, Grégory, veux-tu revenir vers Notre Père ?
Prière
Pardon, Seigneur, car je ne comprends pas toujours ton immense amour et ta grande miséricorde pour moi.