La tradition orale dit qu'une femme nommée Véronique s'est approchée du visage de Jésus sur le chemin du Calvaire et qu'elle a essuyé avec un linge très blanc et pur son visage couvert de sueur et de sang. Rentrée chez elle, elle s'est aperçue que, au lieu d'avoir un linge maculé de cette sueur et de ce sang, il y était imprimé un visage paisible.
« Parfois, dans notre vie, nous avons pu essuyer les larmes et la sueur des personnes qui souffrent. Nous avons peut-être assisté un malade en phase terminale dans une salle d'hôpital, nous avons aidé un immigré ou un chômeur, nous avons écouté un prisonnier. Pour tenter de le soulager, nous avons peut-être essuyé son visage en le regardant avec compassion.
Pourtant, peu souvent nous nous rappelons qu'en chacun de nos frères qui sont dans le besoin, tu te caches toi, Fils de Dieu. Comme notre vie serait différente si nous nous le rappelions ! Petit à petit, nous prendrions conscience de la dignité de tout homme qui vit sur terre.
Toute personne, belle ou laide, douée ou pas, dès ses premiers moments dans le ventre de sa mère ou âgée désormais, te représente, Jésus.
Bien plus. Chaque frère, c'est toi.
En te regardant, réduit en cet état, là sur le Calvaire, nous comprendrions avec Véronique que nous pouvons te reconnaître en toute créature humaine. »
Sixième station - Chemin de Croix - Librairie du Vatican, 2012
Prière
Sainte Véronique, donnez-nous la foi et l'amour pour reconnaître le visage du Christ dans ceux qui souffrent.