Après des jours et des jours de brouillard, en cette journée de février, un beau soleil fait cadeau d'une douceur printanière. En promenade, Marie rencontre un couple ami. Annie et Jean-Pierre. Lui est aveugle de naissance. Sa cécité interroge beaucoup Marie et, comme elle a confiance en la bonté de son ami, elle le questionne :
Voyez-vous une petite lueur, quand il y a du soleil ?
Je suis aveugle de naissance, je ne vois rien.
Même pas un peu moins noir ?
Le noir n'existe pas pour moi. Les couleurs n'existent pas.
???
Demandez à votre main, ce qu'elle voit !
Marie regarde sa main, elle l'imagine en train d'essayer de voir… Absurde ! Elle comprend - un tout petit peu – que ne rien voir, c'est ne rien voir. Rien, c'est rien !
Elle pense à saint Paul : il nous parle de l'utilité de chaque partie du corps dans sa première lettre aux Corinthiens et, au chapitre 12, verset 25, il dit :
« Le Seigneur a voulu ainsi qu'il n'y ait pas de divisions dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. »
Quand il y a du soleil, je le sens sur ma peau, ajoute Jean-Pierre. J'entends aussi le chant des oiseaux, quand il fait beau. Sur ma peau, je sens aussi le brouillard.
Jean-Pierre est musicien ; c'est un organiste-compositeur-improvisateur renommé. Il enseigne, il donne des concerts dans le monde entier. Ses yeux ? Jean-Pierre a une femme merveilleuse, Annie, qui l'aide efficacement dans son travail… Quel merveilleux témoignage nous donne ce couple. Leur amour et leur ténacité ont battu en brèche la cécité de Jean-Pierre.
Prière :
Mon Dieu, tu as créé l'homme à ton image. Je te rends grâces pour les merveilles que tu as mises en lui.