C'est dans une famille anticléricale que naît Madeleine le 24 octobre 1904, en Dordogne. Elle est tout de même baptisée. Fille unique, choyée, Madeleine fréquente, avec son père, les cercles littéraires agnostiques ou athées. À dix-sept ans, elle lance sa profession de foi athée : « Dieu est mort… Vive la mort ! »
Un an plus tard, elle est amoureuse d'un garçon chrétien, très brillant ; ils ne se quittent guère pendant trois ans, puis un jour… Jean entre au noviciat des Dominicains. Madeleine est dans le désarroi, et elle se pose beaucoup de questions, car elle a autour d'elle des camarades de qualité : « ni plus vieux, ni plus bêtes, ni plus idéalistes que moi. Ils se disent chrétiens et en vivent. »
Alors, Madeleine se met à lire et à prier, et un jour Dieu la saisit. Elle est éblouie par Dieu et le restera toute sa vie. Dieu est grand, elle ne veut pas l'aimer petitement.
Elle a alors vingt ans et elle songe au Carmel. Dans sa paroisse, elle s'engage dans le scoutisme. Quelques cheftaines avec elle se réunissent une fois par semaine pour lire et méditer la Parole de Dieu.
L'Évangile devient pour elle « non seulement le livre du Seigneur vivant, mais encore le livre du Seigneur à vivre. » Elle prie beaucoup et se laisse guider par l'Esprit Saint.
Elle trouve ainsi sa route qui la conduit à faire des études d'assistante sociale et à s'installer à Ivry-sur-Seine, où le parti communiste est très actif.
Madeleine passera le reste de sa vie dans un milieu très pauvre et déchristianisé.
à suivre
Prière :
Chère Madeleine, aide-nous à lire l'Évangile aussi sérieusement que tu l'as lu.