L'été dernier, l'une de mes amies a traversé une période très difficile à tous points de vue, personnels et familiaux, professionnels aussi. Dans la confiance amicale, elle m'a exprimé son désarroi, détaillant des situations douloureuses. Et elle m'a aussi confié que depuis peu, au cœur de cette épreuve, elle avait recommencé à prier, alors que depuis des années sa pratique religieuse s'était considérablement distendue, avec une messe dominicale de loin en loin.

             Et là, perdue, déboussolée, elle priait à nouveau, chaque jour.

             Avec beaucoup d'humilité, elle m'a aussi demandé de prier pour elle, comme elle l'avait fait juste avant auprès d'un couple ami qui partait à Lourdes. Sa demande m'a fait comprendre, une nouvelle fois, que la prière est le canal de l'espérance, telle que nous pouvons la vivre aujourd'hui, dans la fraternité.

 

               Même si notre prière est solitaire, dans le cœur à cœur avec le Seigneur, elle porte devant Lui tout ce que nous sommes et tous ceux que nous aimons. Nous ne prions jamais seuls. C'est en Église que nous prions, chacune et chacun, quelle que soit la forme de notre prière. Par les sacrements et la prière, nous tenons debout, ensemble, solidaires et fraternels, sur le chemin quotidien de la foi, de l'espérance et de la charité.

La prière est le lieu de notre ressourcement spirituel, qui engage toute notre personne. Entendant mon amie revenir à la prière, j'ai perçu, par-delà les difficultés, son espérance. Une voie s'ouvrait.

« Ne nous laissons pas voler l'espérance »,

 s'exclame souvent le Pape François. Ne négligeons pas notre prière !

Prière :

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? (psaume 26)