" Bioéthique : fin de l'histoire ? "
Tel est le titre de l'éditorial de Guillaume Goubert, paru dans le journal « La Croix » du mardi 1° Juin dernier. Le journaliste commence par écrire que "rien ne bouge", que les positions restent "inchangées" au sujet du projetde loi bioéthique. Ce projet revient à l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale. Les opposants demandent le retrait du texte. Les partisans espèrent son adoption au plus vite ! Le gouvernement et notre Président restent sur leur ligne, bien décidés à faire aboutir cette loi sans la modifier. En résumé, personne ne souhaite de compromis. Les positionssont tranchées d'un côté comme de l'autre ! On peut penser qu'il y aura, après l'adoption définitive de cette loi, un recours auprès du Conseil constitutionnel. Mais l'aboutissement est proche.
Certains présentent ce projet de loi comme un progrès de société, alors que, pour nous, chrétiens, il s'agit d'une régression grave. Personnellement, je garde en mémoire et je fais mienne la réflexion de José Bové, député européen :
..."Je suis contre toute manipulation génétique, qu'elle soit végétale, animale, a fortiori, humaine !" Voilà une affirmation qui est claire, nette et précise. Guillaume Goubert poursuit ainsi son article :
..."L'accès à la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes et les femmes célibataires sera érigé en symbole, comme le furent la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse ou la loi Taubira ouvrant la possibilité du mariage aux couples de même sexe"
..."Après la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour les couples de femmes, viendra la demande d'une légalisation de la GPA (Gestation Par Autrui) au bénéfice de couples d'hommes. Ceux qui tirent la sonnette d'alarme sur les risques de déshumanisation qu'impliquent les manipulations d'embryons, devront encore et toujours élever la voix !"
Nous voyons bien que les enjeux de ce projet de loi sont très graves pour le présent et l'avenir de l'humanité. Au début des années 80, déjà, un généticien de renom, non croyant, faisait appel aux "humanistes et aux moralistes", pour qu'ils éclairent les scientifiques à ce sujet. Lui-même avait renoncé à réaliser des manipulations sur les embryons humains.
Joachim JAUREGUI