Le pape François a écrit une lettre apostolique « Patris corde » dans laquelle il nous montre quel époux et père fut saint Joseph. Voici un extrait de cette magnifique lettre, facile à lire : « Saint Joseph, père dans l'ombre » (paragraphe 7).
« Être père signifie introduire l'enfant à l'expérience de la vie, à la réalité. Ne pas le retenir, ne pas l'emprisonner, ne pas le posséder, mais le rendre capable de choix, de liberté, de départs. C'est peut-être pourquoi, à côté du nom de père, la tradition a qualifié Joseph de « très chaste ». Ce n'est pas une indication simplement affective, mais c'est la synthèse d'une attitude qui exprime le contraire de la possession. La chasteté est le fait de se libérer de la possession dans tous les domaines de la vie. C'est seulement quand un amour est chaste qu'il est vraiment amour. L'amour qui veut posséder devient toujours à la fin dangereux, il emprisonne, étouffe, rend malheureux. Dieu lui-même aime l'homme d'un amour chaste, en le laissant libre même de se tromper et de se retourner contre lui. La logique de l'amour est toujours une logique de liberté, et Joseph a su aimer de manière extraordinairement libre. Il ne s'est jamais mis au centre. Il a su se décentrer, mettre au centre de sa vie Marie et Jésus.
« Le bonheur de Joseph n'est pas dans la logique du sacrifice de soi, mais du don de soi. On ne perçoit jamais en cet homme de la frustration, mais seulement de la confiance […] Là où une vocation matrimoniale, célibataire ou virginale n'arrive pas à la maturation du don de soi, en s'arrêtant seulement à la logique du sacrifice, alors, au lieu de se faire signe de la beauté et de la joie de l'amour, elle risque d'exprimer malheur, tristesse et frustration. »
Prière
Cher saint Joseph, aide-nous à aimer comme tu as aimé, à protéger comme tu as protégé, à éduquer comme tu as éduqué, à travailler comme tu as travaillé : dans la confiance et dans la joie.