A propos du Synode
Le vendredi 4 mars dernier, une réunion préparatoire au Synode de 2023 voulu par le Pape François, a réuni, à Cambo, une vingtaine de personnes. Une autre réunion a eu lieu une semaine plus tard à Souraïde, réunissant cinq personnes. Nous avons aussi reçu les réponses individuelles de cinq personnes. Au total, trente fidèles de notre paroisse ont, donc participé à cette consultation.
Le premier point qui se dégage très nettement est celui de l’accueil, accueil des nouveaux paroissiens et accueil des recommençants. Au-delà de l’accueil institutionnel qui peut et doit être mis en place dans nos paroisses, c’est la question de l’accueil entre chrétiens qui a fait l’objet du débat et des discussions en groupe. On retrouvera plus loin une attente au niveau de la vie fraternelle. Un constat a été fait et est partagé, il y a un manque d’accueil, soulevé à la fois par ceux qui ont à accueillir et ceux qui attendraient de l’être.
À la question sur l’Église, la réponse qui jaillit premièrement renvoie à la hiérarchie, qui apparaît comme première image del’Église. Tout de suite après, cette réponse presque instinctive est nuancée et enrichie par l’évocation de l’Église comme Peuple de Dieu, communauté de l’ensemble des baptisés. On a pu évoquer ceux qui vivent l’Évangile sans le savoir et qui ont eux aussi un lien particulier avec l’Église. La coresponsabilité de chacun est un élément essentiel pour faire avancer l’Église.
La réception du Concile Vatican II a été abordée, décrite notamment comme une digestion longue et encore en cours, ce qui a mis en lumière un désir de formation de la part des chrétiens. « Un chrétien seul est un chrétien en danger. » « On ne peut être chrétien tout seul. » Dans la vie chrétienne il y a deux axes, le premier est vertical, vers Dieu, et le second, qui ne lui est pas étranger, est horizontal, avec et vers le prochain. Les questions de la vie fraternelle et de l’accompagnement entre chrétiens ont été mis en lumière par notre assemblée. La première est souvent bien fragile, et les divisions au sein du monde catholique peuvent en être la preuve. Le second point est lui aussi fragile au niveau de l’accompagnement des néophytes, qui, dans un monde « hostile », se sentent parfois très seuls après avoir été très entourés pendant le temps du catéchuménat. Dans ce point, on souhaite ajouter l’exercice de la charité, qui se relie tout à fait avec la vie fraternelle et l’accompagnement.
Enfin, le dernier point touche à la voix de l’Église dans le monde d’aujourd’hui et l’écoute de son message, que ce soit par le monde civil ou les chrétiens eux-mêmes. Comment les paroles de Paul VI à l’ONU le 4 octobre 1965, « une Église experte en humanité », sont-elles écoutées par le monde et entendues par les chrétiens ?
On a parlé de « décalage » entre le langage de l’Eglise et le monde. Une synthèse plus complète sera rédigée et envoyée au diocèse.
Joachim JAUREGUI