6ème JOURNÉE MONDIALE DES PAUVRES
Instituée par le pape François et fixée au 33e dimanche du temps ordinaire, la 6ème édition de la Journée mondiale des pauvres a lieu le 13 novembre 2022.
“À la lumière du « Jubilé des personnes socialement exclues », alors que dans toutes les cathédrales et dans les sanctuaires du monde les Portes de la Miséricorde se fermaient, j’ai eu l’intuition que, comme dernier signe concret de cette Année Sainteextraordinaire, on devait célébrer dans toute l’Église, le XXXIIIème Dimanche du Temps ordinaire, la Journée mondiale des pauvres. Ce sera la meilleure préparation pour vivre la solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’Univers, qui s’est identifié aux petits et aux pauvres et qui nous jugera sur les œuvres de miséricorde (cf. Mt 25,31-46). Ce sera une journée qui aidera les communautés et chaque baptisé à réfléchir sur la manière dont la pauvreté est au cœur de l’Évangile et sur le fait que,tant que Lazare git à la porte de notre maison (cf. Lc 16,19-21), il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale.”
Extrait de la lettre du pape François pour la 6ème journée mondiale
La solidarité, [...], c’est précisément ceci : partager le peu que nous avons avec ceux qui n’ont rien, afin que personne ne souffre.Plus grandit le sens de la communauté et de la communion comme style de vie, et plus la solidarité se développe. [...] Face auxpauvres, on ne fait pas de rhétorique, mais on se retrousse les manches et on met la foi en pratique par une implication directe qui ne peut être déléguée à personne. Parfois, une forme de relâchement peut prendre le dessus, conduisant à des comportementsincohérents, comme l’indifférence envers les pauvres. [...] Ce n’est pas l’activisme qui sauve, mais l’attention sincère et généreuse permettant de s’approcher d’un pauvre comme d’un frère qui tend la main, me faisant sortir de la torpeur dans laquelle je suis tombé. Par conséquent, « personne ne devrait dire qu’il reste loin des pauvres parce que ses choix de vie lui font porter davantage d’attention à d’autres tâches. Ceci est une excuse fréquente dans les milieux académiques, d’entreprise ou professionnels, et même ecclésiaux. [...] Personne ne peut se sentir exempté de la préoccupation pour les pauvres et pour la justice sociale » (exhortation apostolique Evangelii gaudium, n° 201). Il est urgent de trouver de nouvelles voies qui puissent dépasser l’idée de ces politiques sociales « conçues comme une politique vers les pauvres, mais jamais avec les pauvres, jamais des pauvres, et encore moins insérée dans un projet réunissant les peuples » (encyclique Fratelli tutti, n° 169). Il faut plutôt tendre à adopter l’attitude de l’Apôtre qui pouvait écrire aux Corinthiens : « Il ne s’agit pas de vous mettre dans la gêne en soulageant les autres, il s’agit d’égalité » [...]