« J'ai désiré d'un grand désir… ».
A travers ces mots l'humanité du Christ se livre à nous avec tout l'amour qui l'anime, tout entier. Il est ce désir, qui va s'accomplir au moment où il prononce ces paroles. Mais quand ?
Dans toute leur force, percutante, nous retrouvons ces mots à l'ouverture du récit de la dernière Cène :
« J'ai désiré d'un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! » (Lc 22,15).
Le Pape François commente cette Parole de Jésus comme « la fissure par laquelle nous est donnée la surprenante possibilité de percevoir la profondeur de l'amour des Personnes de la Sainte Trinité pour nous » (Lettre apostolique du 29/06/2022).
« J'ai désiré d'un grand désir… »
dans ce verset, tout est dit, tout est déjà dit : chaque mot s'inscrit dans la profondeur du grand passage, de la Passion à la Résurrection. Et l'eucharistie nous est donnée comme signe du désir de Dieu, pour nous, avec nous, en nous.
« J'ai désiré d'un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! ».
Ce désir nous rejoint personnellement. Dieu nous a aimés le premier : son désir vient en premier à nous, pour que nous le cherchions et qu'il nous mène au Salut.
Prière de sainte Élisabeth de la Trinité :
O mon Dieu, Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier entièrement pour m'établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l'éternité…